Suite/Accès permanent et sécurisé à des services améliorés d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire dans la zone periurbaine de Dakar

1.       Contexte et justification de l’action

L’eau et l’assainissement sont vitaux et déterminants dans le fonctionnement des lieux d’apprentissage[1]. En effet, des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement améliorés constituent un intrant de qualité pour les enseignements apprentissages à tous les niveaux du système éducatif.

Or, ces services ne sont pas toujours présents dans la plupart des établissements d’enseignement du pays, particulièrement dans la banlieue de Dakar où plusieurs écoles ne disposent pas de points d’eau et de latrines fonctionnels durant toute l’année scolaire.  Par ailleurs, les enfants qui apprennent les règles d’hygiène à l’école grâce à l’éducation sanitaire qui leur est dispensée, mais aussi à la présence d’installations de distribution d’eau, d’assainissement et d’hygiène adéquates, ont toutes les chances de conserver ces bonnes habitudes à l’âge adulte et de les transmettre à leurs propres enfants.

Selon Mathias Lansard chef du Programme éducation à l’Unicef[2], au Sénégal «plus de 2000 écoles élémentaires n’ont pas accès à l’eau…». S’agissant de l’assainissement et de l’hygiène, il convient de noter que les toilettes sont, soit en nombre insuffisant, soit non fonctionnelles et cela dans plusieurs écoles. Lorsqu’elles existent et fonctionnent, elles sont généralement inadaptées à la situation spécifique de certains groupes vulnérables telles que les personnes vivant avec un handicap et surtout les enseignantes et les élèves filles adolescentes ; lesquelles rencontrent de sérieux problèmes de gestion de l’hygiène menstruelle et sont souvent obligées de s’absenter plusieurs jours dans l’année si elles n’abandonnent pas simplement les études. 

2.       Objectif général 

De manière général le projet vise à contribuer à l’amélioration des performances des élèves, des enseignants et des personnels administratifs techniques et des services des établissements scolaires publics des communes et villes des départements de Pikine, Guédiawaye, Keur Massar et Rufisque dans la région de Dakar.

3.       Objectif spécifique 

De manière spécifique, le projet vise à assurer, d’ici 2026, à l’ensemble des élèves et des enseignants ainsi qu’au personnel administratif technique et de services des écoles ; du niveau préscolaire, primaire, moyen et secondaire des communes et villes des départements de Pikine, Guédiawaye, Keur Massar et Rufisque dans la région de Dakar ; un accès universel à des services améliorés d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

4.       Bénéficiaires du projet

  • Deux (2) inspections d’académie (IA) ;
  • Six (6) inspections de l’éducation et de la formation (IEF) ;
  • 411 établissements publics scolaires (49 écoles maternelles, 275 écoles élémentaires, 67 collèges d’enseignement moyen et 20 lycées, personnel enseignant et administratif) ;
  • xxx milliers d’élèves dont xxx milliers de filles et xxx milliers de garçons ;
  • xx enseignants, xx personnels administratifs ;
  • 4 départements (Pikine, Guédiawaye, Keur Massar, Rufisque) ;
  • 3 villes (Pikine, Guédiawaye, Rufisque) et 34 communes

5.       Résultats attendus

Les principaux résultats attendus du projet sont :

  • État des lieux factuel de l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement des écoles de la zone du projet réalisé, documenté et mis en débat public avec les acteurs de l’école de la zone du projet et du niveau national ;
  • Accès amélioré à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène pour 441 écoles abritant plus 210 000 élèves, xx enseignants et xx personnels administratifs, techniques et de services à travers x points d’eaux réhabilités /construits, X ouvrages d’assainissement réhabilités /construits ; X clubs d’hygiène sont mis en place et fonctionnels au niveau des établissements scolaires ;
  • Capacités d’entretien, de maintenance et de financement des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement renforcées pour les acteurs de l’école y compris les acteurs institutionnels du niveau décentralisé (commune, département) ;
  • Prise de conscience renforcée au niveau des acteurs de l’école de la zone du projet sur l’importance de rendre disponibles les services améliorés d’eau, d’hygiène et d’assainissement pour l’amélioration continue des enseignements apprentissages en milieu scolaire.

6.       Stratégies de mise en œuvre

  • Formation et renforcement des capacités des acteurs de l’école ;
  • Plaidoyer politique et communautaire ;
  • Communication pour le Changement de Comportement ;
  • Partenariat avec les autorités administratives, les services techniques de l’éducation et de la santé et les collectivités territoriales ;
  • Documentation et capitalisation des bonnes pratiques de l’expérience.

7.       Activités du projet :

Pour atteindre les résultats, les activités ci-après sont prévues :

  • Établissement par département, IEF d’une situation de référence (au début et à la fin) de l’accès à l’eau et à l’assainissement en milieu scolaire ;
  • Construction/réhabilitations de x points d’eau ;
  • Construction/réhabilitation de x ouvrages d’assainissement ;
  • Éducation à la gestion économe de l’eau de boisson ;
  • Éducation à l’hygiène et à l’assainissement 
  • Communication sur la gestion de l’hygiène menstruelle (mise en place des points d’écoute/conseil autour de la GHM, renforcement des capacités du personnel enseignant, des membres des bureaux des gouvernements scolaires, des jeunes filles leaders membres des clubs d’hygiène sur la GHM)
  • Plaidoyer communautaire pour l’entretien et la maintenance durable des points d’eau et des ouvrages d’assainissement en milieu scolaire ;
  • Plaidoyer en directions des acteurs institutionnels pour le financement durable des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire ;
  • Documentation et diffusion de bonnes pratiques sur   l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire périurbain.

8.       Impacts attendus à long terme

A terme, l’action permettra d’obtenir les impacts ci-après :

  • Taux d’absentéisme réduit chez les apprenants ; des filles notamment;
  • Environnement des lieux d’apprentissage mieux assaini ;
  • Performances scolaires améliorées.

9.       Gouvernance du projet

  • Comité de pilotage présidé à tour de rôle par l’un des préfets de département qui se réunit tous les 6 mois pour faire la revue des activités et résultats du projet ; regroupant les préfets et sous-préfets des départements et arrondissements de Pikine, Guédiawaye, Keur Massar, Rufisque, les inspections d’académie de Pikine-Guédiawaye et Rufisque, les 6 IEF, les présidents ou représentants des départements, les maires des communes ou leurs représentants, les APE au niveau départemental, unité de gestion projet;
  • Unité de gestion du projet chargée de la mise en œuvre opérationnelle des interventions et qui travaillera en interaction permanente avec des points focaux désignés dans chacune des entités impliquées dans la mise en œuvre du projet et représentée dans le comité de pilotage.

[1] Selon la Cosydep,

[2] cité par le journal Le Quotidien du 25 mars 2022.

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